La journée de la souveraineté retrouvée : l’ESJSC au cœur des débats.

Dans le cadre de la 2ᵉ édition de la Journée nationale de la Souveraineté retrouvée, une session d’échange a lieu, ce vendredi 19 janvier 2024, à l’École supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication, entre les étudiants et le Ministre de la Refondation, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa MAIGA en compagnie de son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bouréma KANSAYE.

La journée du 14 janvier a été instituée comme « Journée nationale de la souveraineté retrouvé » par les autorités de la transition en souvenir de la grande mobilisation du 14 janvier 2022 pour dénoncer les sanctions « illégales » et « illégitimes » que la CEDEAO et l’UEMOA ont imposées au Mali. C’est dans ce cadre que s’inscrivait cet espace d’échange pour expliquer et sensibiliser les étudiants sur « les enjeux de la souveraineté nationale ».

D’abord, le Ministre MAIGA a fait un récapitulatif sur le passé historique du Mali à travers les différents empires et royaumes en passant par les premières heures de l’indépendance jusqu’à nos jours. Ensuite, il a mis en évidence les menaces qui risquent de remettre en cause notre souveraineté pour laquelle les pères de l’indépendance se sont vaillamment battus.  « Nous avions perdu les deux tiers de notre territoire […] Notre armée n’avait pas le droit de survoler son propre espace aérien » a-t-il fait savoir.

Dans le même ordre d’idées, il a évoqué le récent discours du Président de la Transition, le Col. Assimi GOITA dénonçant la volonté des dirigeants français de contrôler l’exécutif malien jusqu’à se substituer aux maliens dans le « choix de nos dirigeants ».

« Il est du devoir de chaque malien de sauvegarder cette souveraineté retrouvée. Elle doit être ancrée solidement dans notre conscience collective. Nous devons combattre farouchement toute tentative de nous l’arracher », insiste le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avant d’ajouterque l’enseignement supérieur joue un rôle important dans la conservation de cette souveraineté par la nature de ses « offres » et par la qualité des « formations » qu’on y trouve.

Parlant du rôle que les étudiants devraient jouer dans cette lutte, le Directeur général de l’ESJSC, Dr Aboubacar Abdoulwahidou MAIGA a déclaré que ce combat est un « combat générationnel […] Les étudiants ne doivent aucunement refuser d’y prendre part en fuyant les débats publics ». Il ajoutera que cette souveraineté ne sera acquise que si l’on l’applique dans toutes les sphères de l’Etat. Raison pour laquelle l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication, dans le souci de valoriser nos langues nationales, a introduit cette année l’enseignement de celles-ci dans ses maquettes de formation, car les langues nationales sont parties intégrantes des éléments de la souveraineté.

Par Fatouma Cissé &

Habila Koné/KD